Dans le cadre de la Présidence du Conseil de l’UE, la Wallonie était à la manœuvre pour les dossiers en lien avec la politique de cohésion. Retour sur le bilan des six mois de la Présidence belge et sur les enjeux pour l’avenir.
La Présidence belge a constitué un moment charnière pour débuter les discussions sur le futur de la politique de cohésion. Elle a été riche en termes d’échanges, avec la finalisation des travaux du groupe de haut niveau sur le futur de la politique de cohésion, le 9e rapport sur la cohésion, le rapport « Letta » sur l’avenir du marché Intérieur, ainsi que l’organisation du 9e forum Cohésion et la tenue du 10e sommet européen des régions et des villes.
C’est dans cette période stimulante et importante que la Belgique – et en particulier la Wallonie – a débattu au sein du Conseil du futur de la politique de cohésion. En particulier, lors de la réunion informelle des ministres en charge de la politique de cohésion, qui s’est tenue à Mons en février, les Etats membres ont discuté des priorités stratégiques et des principes clés pour l’après 2027 et ont également échangé sur des pistes de simplification.
Dans un deuxième temps, lors de la réunion du Conseil (formel) Cohésion du mois de juin 2024, les ministres ont procédé à un échange de vues sur la manière de garantir que la politique de cohésion continuera à jouer un rôle important dans la réalisation des objectifs stratégiques de l’UE à l’avenir, et sur la manière de garantir que toutes les régions, compte tenu de leurs spécificités et de leurs différences, puissent participer à la mise en œuvre des priorités du prochain agenda stratégique de l’UE. En effet, la politique de cohésion aide l'Union européenne à atteindre ses objectifs stratégiques au fil des ans, grâce à des investissements qui contribuent à la réduction des écarts de développement entre régions, à la compétitivité, à l'inclusion sociale, aux transitions écologique et numérique et à la transformation industrielle dans les régions de l'UE. Lors de cette même réunion, les ministres ont également pu réfléchir aux possibles articulations entre les investissements de la politique de cohésion d’une part et la mise en œuvre de réformes d’autre part, tout en garantissant l’approche régionale et la gouvernance multiniveaux. Ils ont également adopté des Conclusions du Conseil – négociées par la Présidence belge – et portant sur le futur de la politique de cohésion.
Finalement, en matière législative, la filière cohésion a plus particulièrement été impliquée dans les négociations sur le règlement STEP « Plateforme pour les technologies stratégiques » qui vise à renforcer la souveraineté et la compétitivité de l’UE à long terme dans les domaines des technologies critiques. Par ailleurs, le règlement STEP a permis d’assouplir les modalités de clôture financière de la programmation 2014-2020. La Présidence a également entamé les négociations au sein du Conseil sur la proposition de règlement visant à faciliter le recours à des solutions transfrontalières. L’examen de cette proposition, publiée le 12 décembre 2023, se poursuivra au sein du Conseil sous Présidence hongroise.